Le monde des chemins de fer
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Histoire

Histoire ?


Ensemble des faits importants de l'histoire du chemin de fer.

Histoire

  • Histoire, subst. fém.
  1. Recherche, connaissance, reconstruction du passé de l'humanité sous son aspect général ou sous des aspects particuliers, selon le lieu, l'époque, le point de vue choisi; ensemble des faits, déroulement de ce passé.
  2. Science qui étudie, relate de façon rigoureuse le passé de l'humanité; discipline scolaire, universitaire correspondante; leur contenu.

L'histoire des chemins de fer débute bien avant le XIXe siècle. Les voies romaines a ornières sont un des précurseur des transports guidés. Le moteur a vapeur, la production d'acier et le besoin de se déplacer ou de transporter des marchandises vont accélérer l'essor du chemin de fer.

Le chemin de fer moderne est né en Angleterre. Son apparition est liée à la Révolution industrielle, au début du XIXe siècle. Le premier réseau voit le jour en Europe continentale dans la région de Saint-Étienne, en France, entre 1827 et 1830.

La période de plus grand développement du chemin de fer va de 1848 à 1914, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Après la Première Guerre mondiale, le chemin de fer est fortement concurrencé par l'automobile et le camion, d'abord sur les courtes distances, puis plus largement. Après la Seconde Guerre mondiale arrive la concurrence de l'avion, sur les longues distances.

La crise pétrolière de 1973 marque le début du renouveau du chemin de fer, principalement pour les transports de voyageurs à l'intérieur des grandes métropoles et grâce à de nouvelles lignes intercités, parcourues par des trains à grande vitesse.

1828-1842 : les balbutiements[]

C’est en 1828 que commence l’histoire du Chemin de fer sur le territoire Français, par l’ouverture d’une première ligne de 23 km destinée à transporter le charbon de Saint Etienne à Andrézieux (sur la Loire). Cette première ligne se transforme vite en un petit réseau par adjonction de lignes : En 1830 Rive-de-Gier - Givors, en 1832 Givors - Lyon Perrache puis Saint-Étienne - Rive-de-Gier en 1833. Ce premier réseau restera le seul jusqu’ en 1837 et s’étendra sur environ 120 km à sa fonction industrielle première vint rapidement s’adjoindre le transport des voyageurs. Au début directement dans les wagons à charbon et rapidement grâce à des voitures à impériale spécialement créées à cet effet.

A partir de 1840 on vit s’ouvrir dans de nombreuses régions de France d’autres lignes isolées dont le but était de relier un site industriel (le plus souvent une mine de charbon) à une voie de communication (fleuve ou canal).

C’est le cas pour les 15 km de la ligne Abscons à St Waast ouverts dès 1838 dans le Nord . De même en 1939 pour les lignes Montpellier à Sète et Mulhouse à Thann . En 1840 et 41 Ales à Beaucaire (72km), Benfeld à Colmar, s gérant ces lignes procédèrent ensuite, comme pour le réseau stéphanois, à la création de petits réseaux par adjonction de nouvelles lignes à celles déjà existantes.

Parallèlement à ces lignes industrielles on vit se créer, au départ de la capitale, des lignes dont le rôle était le transport des voyageurs. En 1937 Paris st Lazare - Le Pecq puis Asnières à Versailles en 1839 Versailles à Montparnasse et Paris Austerlitz à Corbeil en 1840

A cette époque, naquirent également des sociétés dont le rôle était de fournir aux compagnies de chemins de fer naissantes le matériel nécessaire : En 1842 on ne recensait déjà pas moins de huit constructeurs de locomotives.

1842-1879 Résau National et Grandes Compagnies[]

En 1842, un projet d'édification d'un "réseau national" se fait jour avec la loi du 11 juin donnant le schéma général des futures voies de chemin de fer. Centré sur Paris, ce réseau prit le nom d’étoile de Legrand. Cette loi prévoyait également la mise en place de concessions de longue durée pour les compagnies destinées à exploiter ce réseau.

Cette décision permit la naissance et le développement de nombreuses compagnies concessionnaires d’une partie plus ou moins importante de ce réseau national en formation. La période qui suivit vit, pour le plus grand bonheur des scripophiles que nous sommes, les habituels soubresauts liés à l’économie libérale: disparition des compagnies les moins rentables ,fusions, concentration, rachats, faillites…etc pour aboutir vers 1860 à l’existence de six grandes compagnies dites « d’intérêt national »exploitant chacune une partie du territoire national.

La Compagnie des Chemins de fer du Nord[]

Créée en 1845 par James de Rothschild la compagnie du Nord assure le trafic dans la région Nord en particulier vers les régions minières et vers la Belgique et la Grande Bretagne. La première ligne joindra dés 1846 Paris à Douai et Lille, elle sera vite étendue vers Valenciennes, Gand, Amiens et Boulogne. Entre1852 et 1889 les chemins de fer du Nord absorbèrent une à une les compagnies présentes dans la région (Picardie et Flandres, Nord-Est, Lille à Bethune, Lille à Valenciennes, etc) Petit par sa taille le réseau Nord sera l’un des plus dense et des plus actifs du pays.

Les Chemins de fer de l’Est[]

Un arrêté de 1837 autorise Nicolas Koechlin et la Société anonyme du chemin de fer de Mulhouse à Thann à construire une liaison ferroviaire entre Thann et Mulhouse. Cette première ligne alsacienne ouvre, nous l’avons vu, en 1839. Il poursuit son projet par l’ouverture en 1841 de la ligne Strasbourg - Bâle : cette ligne est tout à la fois la première ligne Française à grande distance (140 km) et la première ligne internationale d’Europe.

A partir de 1849 la compagnie de Paris à Strasbourg ouvre une ligne de Paris à Meaux puis Epernay, La jonction sur Strasbourg sera achevée en 1852. Criblé de dettes Koechlin doit céder sa compagnie à la compagnie Paris Strasbourg :Le Chemin de Fer de l’Est est né.

Lors de la guerre de 1870, après la défaite de 1871 le traité de Francfort donne L’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Le réseau (768 km de voies) de ces provinces qui reçurent le statut de Reichsland est donc placé sous la direction de Berlin. Par décret impérial son exploitation est confié au KGDEL (Kaiserliche General -Direktion der Eisenbahnen in Elsass-Lothringen) . Sous sa direction le réseau fût fortement développé et modernisé puisque lors de la victoire de 1918 c’est un réseau de 2030 Km qui est récupéré par la France La gestion de ce réseau n’est pas rendue aux chemins de fer de l’Est mais confiée à l’état Français. En 1938 lors de son rattachement à la SNCF c’est le seul réseau bénéficiaire en France.

L’Ouest - Etat[]

La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest est créée en 1851 : elle exploite les lignes Paris - Laval et Chartres Viroflay

Le 16 juin 1855 le pouvoir central ,désireux de réduire à six le nombre des grandes compagnies impose le rachat ou la fusion avec les compagnies de l’ouest de la capitale St Germain, Auteuil, Versailles (rive droite et gauche), Paris Rouen et Rouen Le Havre. La compagnie de l’ouest étend alors son réseau vers la Normandie et la Bretagne en 1858 elle atteint Alençon en 1859 Cherbourg et Pont l’Evêque, plus tard Le Mans, Rennes, Guingamp et St Malo.

Le 25 mai 1878 un décret autorise l’Etat à reprendre les réseaux des petites compagnies situées entre la Loire et la Garonne dont l’exploitation était déficitaire afin de créer un réseau d’Etat

Il s’agit de :

  • Compagnie de chemins de fer des Charentes
  • Compagnie de chemins de fer Vendée
  • Compagnie de chemins de fer de Bressuire à Poitiers
  • Compagnie de chemins de fer de Saint-Nazaire au Croisic
  • Compagnie de chemins de fer d’Orléans à Chalons
  • Compagnie de chemins de fer de Tulle Clermont
  • Compagnie de chemins de fer de Orléans à Rouen
  • Compagnie de chemins de fer de Poitiers à Saumur
  • Compagnie de chemins de fer Nantais
  • Compagnie de chemins de fer de Maine et Loire

Le 18 novembre 1908 une loi autorise les Chemins de fer de L’Etat à racheter les chemins de fer de l’Ouest créant ainsi le réseau d’Etat tel qu’il sera intégré en 1938 à la SNCF

Le PLM[]

Le 11 mars 1832 les frères Talabot et leurs associés créent une ligne d’Allais à Beaucaire. A cette ligne vient s’ajouter en 1837 la ligne Grand-Combe au Gard. En 1847 P .Talabot crée une premier compagnie Lyon à Avignon qui deviendra par la suite Lyon a Avignon avec Embranchement sur Grenoble. Le 27 mars 1852 ces compagnies sont fusionnées aux lignes Montpellier Cette et Montpellier Nîmes pour créer la compagnie Lyon Méditerranée.

Au nord c’est en 1846 qu’est créée par Ch Laffitte et ses associés la première Compagnie Paris Lyon. Après des problèmes financiers et un passage sous séquestre de l’Etat cette compagnie est reprise en 1852.

Le 3 juillet 1857 les deux compagnies fusionnent pour créer le PLM (Paris Lyon Méditerranée) .

Cette même année intervient Le démembrement du Grand central de France : Cette compagnie, issue des premières lignes Françaises autour de Saint Etienne et qui gère un réseau au nord du massif central est divisée entre le P.L.M et le Paris Orléans.

Par la suite de nombreuses compagnies de la vallée du Rhône et des environs furent absorbées : citons par exemple : le Dauphiné en 1857, forges d’Allais en 1867, Dombes et Sud à Est en 1882.

De plus c’est le PLM qui gère les lignes Algériennes (l’Algérie est depuis 1870 considérée comme trois département Français ) .

Le Paris Orléans[]

En 1838 C. Lecomte et Cie Obtiennent la concession de la ligne Paris Orléans. Cette compagnie Paris Orléans fusionne en 1852 avec les compagnies Orléans Bordeaux, Tours à Nantes et Du Centre toutes trois fondées en 1845 pour créer le Paris Orléans définitif. En 1857 nous avons vu qu’elle se partage avec le PLM les lignes du Grand Central de France. Elle absorbe la même année Montluçon Moulins et Paris à Orsay.

Le Paris Orléans rachète ensuite quelques autres compagnie comme Libourne à Bergerac en 1869 et Clermont-Ferrand à Tulle en 1883

Elle fusionnera en1934 avec les Chemins de fer du Midi

Les Ceintures[]

Toutes ces compagnies (sauf le Midi), avaient une gare à Paris. Elles fondèrent un syndicat destiné a gérer conjointement le réseau de contournement de la capitale

Les Chemins de Fer du Midi[]

Dans le sud ouest tout commence on l’a vu par la compagnie Bordeaux La Teste en 1841. Cette petite compagnie projetait d’étendre son réseau vers l’Espagne. Rapidement en difficultés financières elle est mise sous séquestre par l’Etat en 1848.

En 1845 la compagnie de Bordeaux à Cette projette de relier l’Atlantique à la Méditerranée mais elle ne peut recueillir les fonds nécessaires.

En 1852 ,l’Etat accorde aux frères Pereire, plus solides financièrement, la concession pour la réalisation de l’axe Bordeaux Cette, inaugurée en 1857, ainsi que des extensions vers Bayonne, Narbonne, Castelnaudary et Castres. La Compagnie du Midi et du Canal latéral de la Garonne absorbe en 1857 l’ancien chemin de fer de La Teste

Entre la chute du second Empire et 1871(Convention Freycinet) Le Chemin de fer du Midi ouvre de nombreuses lignes vers le grandes villes du Sud Ouest :Bayonne, Tarbes, Lourdes etc Grâce au rachat de la compagnie Graissessac à Béziers elle étends son réseau vers Rodez et Montpellier avec une extension vers la Lozère. Mais la tentative d’extension vers Marseille le long de la Méditerranée fût un échec.

La Compagnie de Perpignan à Prades fût également rachetée en 1884

Les chemins de fer du Midi et le Paris Orléans fusionnent le 18 mai 1934 pour former une compagnie gérant tout le réseau sud ouest

Les CFL[]

L'année 1867 voit l'ouverture de la première ligne des CFL (chemins de fer locaux) : Glos-Montfort à Pont-Audemer dont les caractéristiques de tracé sont moins sévères que celles des CFN (chemins de fer nationaux) ouvertes jusqu'alors. De nombreuses autres suivront (Colmar à Munster en1868, Briouze à la Ferté Macé en 1869 etc) .Une grande partie de ces lignes seront ensuite intégrées dans le réseau national

Vers 1875 le réseau national couvrait environ 25000 km et desservait déjà toutes les villes importantes du pays. On peut constater que ce premier réseau recouvre pratiquement celui que l’on retrouve en 1939(mises à part les lignes coordonnées).

1879-1914[]

Plan Freycinet, Epoque du Tout Ferroviaire

En 1879 Charles de Freycinet (Polytechnicien alors ministre des Travaux public et par la suite plusieurs fois Président du Conseil entre 1882 et 1892) fit adopter un programme de grands travaux dont le but était de relier toutes les sous préfectures au réseau d’intérêt national existant ce qui impliquait la création de quelques 160 nouvelles lignes et plus de 10000 km de voies supplémentaires. Ce programme de longue haleine fut mené à bien jusqu'à la guerre de 1914.A terme seules deux sous préfectures (toutes deux du département des basses alpes ) restèrent privées de train : Barcelonnette et Castellane. Afin de financer ces lourds investissements et d’assumer ces nouvelles lignes souvent peu rentables les compagnies eurent recours à l’emprunt ce qui explique les nombreuses obligations émises par les compagnies d’intérêt national à cette époque et après.

Là ne s’arrête pas le développement des voies ferrées en France. En effet après les sous préfectures ce fût au tour des chefs lieux de canton de subir l’appel du rail. On créa donc des réseaux départementaux à voie étroite (métrique le plus souvent) par mesure d’économie. Chaque département voulant le sien, ces lignes foisonnèrent entre1880 et 1914 . Ce réseau, dit secondaire, fut construit le long des routes et parfois même directement sur la chaussée toujours pour des raisons financières.

En même temps que le chemin de fer se développait sur les routes il faisait également son apparition dans les grandes villes. Celles ci commencèrent dès 1880 à s’équiper de Tramways. D’abord hippomobiles ces transports urbains firent appel successivement à toutes le formes d’énergie disponibles : Vapeur, air comprimé, accumulateurs, enfin électricité avec caténaires aériens. C’est en 1900 que fût inaugurée à Paris la première ligne urbaine souterraine Le Métropolitain

L’année 1914 marque bien l’apogée du chemin de fer dans l’hexagone :Grandes lignes couvrant l’ensemble du territoire exploité par les six grandes compagnies , réseau secondaires maillant les départements, tramways urbains dans toutes les grandes villes avec souvent d’importants prolongements en banlieue le tout géré par de multiples compagnies indépendantes : Paris par exemple comptait dix compagnies de Tramways différentes. Cette omniprésence du rail est bien sensible sur la carte de l’indicateur Chaix datant d’après la guerre de 1914.

1914-1938[]

Décadence progressive et nationalisation

La guerre de 1914 1918 eut de nombreuses conséquences sur les voies ferrées françaises.

Elle marqua d’abord un point d’arrêt net au développement du réseau secondaire, seules quelques rares lignes furent remises en chantier après 1918

Le réseau Nord très démoli par les hostilités fut reconstruit et modernisé

Le réseau Alsace-Lorraine ayant regagné le giron national de nouvelles lignes furent créées pour le relier au réseau national : Lerouville à Metz et deux traversées des Vosges. Cette période vit également le développement de la concurrence des transports routiers tant pour le fret que pour les passagers (plus particulièrement ceux des classes supérieures qui commencèrent à voyager en automobile) Les Compagnies de Chemins de Fer connurent alors d’importantes difficultés financières .Malgré l’abandon au profit de l’autocar de quelques 11000 km de lignes non rentables et les conventions signées en 1921 avec l’Etat grâce auxquelles un Conseil supérieur des chemins de fer et un Fond commun furent créés. ces difficultés ne firent que s’accroître, encore amplifiées par la crise de 1929 Le 1 janvier 1938 l’ensemble des activités des cinq compagnies était repris par la Société Nationale des Chemins de fer Français (S.N.C.F.)qui avait été créée alors pour quarante-cinq ans ; elle avait le statut d'une société anonyme d'économie mixte dans laquelle l'État détenait la majorité. Depuis le 1er janvier 1983, la S.N.C.F., établissement public industriel et commercial, fait partie intégrante du domaine de l'État.

A Partir de 1938 les seuls titres qui seront émis sont donc soit des obligations de la SNCF soit les titres de petites compagnies de chemins de fer secondaires.

Histoire des techniques[]

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